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Amicale André Citroën du Sud Ouest
21 avril 2010

notre ami jean luc s'exprime sur le DD

IL EST GRAND TEMPS DE VOIR LES CHOSES COMME ELLES SONT

 

 

Habitant de cette planète Terre, unique vaisseau en suspension dans l'infinité de l'univers ; je vous parle : nous n'avons pas les moyens de changer de véhicule et, tous embarqués sur le même, pas non plus assez d'essence pour faire le chemin dans l'autre sens.

Avant toutes choses un petit aparté car en fait nous nous intéressons plus particulièrement à l'espèce humaine. Après l'Homme, notre planète nous survivra certainement. C'est donc une vue extrêmement écologique qui m'amène à considérer l'automobile durable, pour le bien de l'humanité.

Quelles pollutions nous menacent ?

Personne ne parle de la pollution esthétique. Il existe une pollution esthétique. Elle existe d'une manière différentielle. La démarche juste consistait à concevoir, construire et diffuser un produit le plus près possible du besoin harmonieux de chacun. Je pense que nous y étions lorsque les automobiles étaient conçues comme des œuvres d'arts et qu'elles étaient dessinées par de vrais artistes. En effet, quelle responsabilité pour ces artistes de réussir le dessin lorsque le bien dure près d'un siècle, et que pendant ce siècle il va agir sur nous par son onde de forme. La pollution peut s'admettre dès que l'on s'éloigne de ce fondamental, canon de la beauté suivant de vraies Lois universelles. Je vous laisse juge de l'écart : concevons-nous encore comme des artistes ?

D'une manière générale, la pollution de tous nos sens est en jeu. Il en va de même de la pollution acoustique. Le constructeur veut étouffer la sonorité, sans doute faute de ne pouvoir en garantir le caractère harmonieux. Il veut étouffer un bruit là où il serait concevable de créer de la musique.

Venons en au problème le plus lourd et le plus préoccupant. Nos produits industriels ont trois façons de laisser une empreinte environnementale. C'est dans l'ensemble du cycle de vie du produit que doit être appréhendée la pollution.

A la construction, le produit créé va puiser des ressources naturelles diverses, des métaux qu'il faudra extraire du sol et des matériaux divers. Par ailleurs et dans cette phase de construction il demandera une énergie mécanique, consommatrice et polluante, tracée par une répercussion en terme de Co2. Il faudra aussi distribuer ce produit, le transporter, ceci engendrant encore des pollutions.

Le produit étant rendu à l'usage de l'utilisateur, il consommera de l'énergie pour fonctionner et polluera au moins l'air. En fin de cycle de vie, au recyclage, il engendrera une empreinte écologique comparable à celle de sa construction mais à un degré moindre. Il s'ajoutera le problème de ne pas être totalement réversible.

Une automobile moderne, consommable, non durable, est détruite à distance par le marketing. Le constructeur ne peut pas légalement vous déposséder du bien mais le marketing doit détruire l'image à distance, la rendre caduque, rendant à l'automobile moderne le statut du rayonnement fossile des étoiles. La lumière reste visible mais l'étoile morte n'en produit plus depuis des milliards d'années. Vous voulez acheter la voiture mais quand vous avez enfin l'argent celle ci est déjà morte.

Une automobile moderne de catégorie moyenne consomme déjà 5 tonnes de Co2 à la construction et à la déconstruction.

Dans ce bilan elle ne roule pas. Elle pourrait être électrique et ne rien consommer. Je considère sans risque qu'une automobile ancienne, de par le fait quelle est déjà disponible, vendable et non destructible, ne consommera jamais ces deux postes de dépense énergétiques. Elle a en fait, véritablement, une avance de 5 tonnes de Co2. Mieux que cela, il s'agit de 5 tonnes de Co2 sur une durée de vie, donc un cycle de 8 ans, puisque après il faudrait la jeter avec les primes à la casse.

Alors, ma Traction, combien de générations d'automobiles à 8 ans de durée de vie a t 'elle enterrée ? C'est autant de cycle de 5 tonnes de Co2 à chaque fois. Si je pollue, même beaucoup, genre 200 g de Co2 par km, combien de kilomètres puis- je parcourir avant d'engendrer 5 tonnes de Co2 ?; 25000 km en 8 ans, soit 3125 km par an et par voiture. Je peux vous dire que beaucoup de collectionneurs n'y sont pas. Ils roulent moins.

Conclusion : un collectionneur qui roule peut polluer infiniment moins que l'acheteur d'une voiture moderne qui ne roulerait pas, fut-elle électrique. Tout le monde roule en fait, et le collectionneur peut régler sa voiture aux « petits oignons » et atteindre des résultats remarquables (il dispose d’un grand panel de solutions), tandis qu'une voiture moderne polluera quand même, en moyenne avec 100 à 160 gr de Co2 par kilomètre. Problème mathématique des trains qui se rattrapent : à quel moment le collectionneur aura t'il plus pollué que le monsieur de la voiture neuve ? Ils peuvent se rattraper très loin. Ce fait semble intéressant pour celui qui ne roulera qu'en ancienne.

Faisons donc un geste pour la planète en étant en phase avec les valeurs d'aujourd'hui. Soyons responsables et citoyens, en réfléchissant globalement.

Roulons en automobile ancienne, maintenons là, vendons là à qui continuera et ne la jetons pas dans un terrain vague.

Il s'agit bien de développement durable ? Alors développons-nous durablement.

Jean-Luc Chanel

 

notre ami jean luc s'exprime remarquablement sur le devellopement durable :

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